Etape 3 : St-Cergue / Col du Marchiruz : 18.27 km
27 mai 2023, après une longue période de temps incertain, je suis prêt pour cette troisième étape de St-Cergue / Les Cheseaux au Col du Marchairuz. J’envisageais une étape tranquille, ce fût plus difficile que prévu par la longueur et la dénivellation. Mais magnifique !
Le paysage n’est pas très varié, pâturage et forêt mais …
L’ancienne chartreuse d’Oujon occupe une clairière dans les forêts du Jura vaudois dans la Commune d’Arzier. Elle se présente aujourd’hui en balade archéologique et spirituelle.
Issu de la seconde réforme du monachisme bénédictin, l’ordre des chartreux fut créé en 1084 par Bruno de Cologne. Les cisterciens de Bonmont complètent le paysage monastique par la Chartreuse d’Oujon. Son emplacement est stratégique en vue de sa proximité avec la route de Saint-Cergue déjà très fréquentée à l’époque.
Elle devient au fil des années, une importante seigneurie et détient notamment un domaine viticole sur les bords du Lac Léman.
Aux alentours de 1537, mise à part une colonisation sporadique par des ateliers de chaufourniers et de verriers, la chartreuse retourne en friche, sans totalement disparaitre de la mémoire collective.
En 1945, puis lors de campagnes ponctuelles jusqu’en 1972, des fouilles furent menées. Après des essais infructueux de conservation des murs hors sol, la décision fut prise de les enfouir et de marquer leur tracé au sol souligné par un sentier archéologique parsemé par 12 panneaux invitant à un cheminement spirituel. (texte internet)
Je vous laisse découvrir quelques photos de cette superbe étape 3 !
Un peu d’histoire sur ces murs en pierres sèches du Jura !
Texte tiré d’internet
Murs en pierres sèches
Emblématiques des crêtes jurassiennes, les murs en pierres sèches font partie du patrimoine culturel et paysager. Le Parc naturel régional Jura vaudois soutient leur restauration. Il valorise le savoir-faire des muretiers et encourage la relève de cette profession, inscrite au patrimoine de l’UNESCO.
Qu’est-ce qu’un mur en pierres sèches ?
Les murs en pierres sèches sont un patrimoine culturel et paysager. Dans la chaîne du Jura, ils sont reconnaissables à leur architecture en double parement, c’est à dire à deux faces de hauteur équivalente. Quand on parle de construction en pierres sèches, il s’agit toujours d’ouvrages formés de pierres assemblées sans aucun mortier.
Dans le Parc naturel régional Jura vaudois, on recense plus de 690 kilomètres de murs en pierres sèches, dont près de 250 kilomètres dans les pâturages.
Ils remplissent de nombreuses fonctions telles que la délimitation des alpages, la contention du bétail, la mise à ban des forêts ou la sécurisation des gouffres et des puits. Ils peuvent également marquer la frontière, comme dans la forêt du Risoud.
Technique de construction
L’histoire et le patrimoine
D’anciens écrits attestent de l’existence des murs en pierres sèches dans le Jura vaudois depuis le XVIIIe siècle. A cette époque, le déboisement est intense et l’exploitation du bois destiné aux scieries, verreries, forges, fours à chaux ainsi qu’à la production de charbon mène à une pénurie de bois. Les clôtures en bois des pâturages sont remplacées par des murs en pierres sèches qui proviennent de l’épierrage des pâturages.
Jusqu’à la fin des années 1950, l’entretien des murs en pierres sèches était une tâche courante de l’agriculture pastorale. Puis la pratique tend à disparaître avec l’évolution des techniques agricoles et la diminution de la main-d’œuvre présente sur les alpages. Bien que la plupart des murs en pierres sèches restent debout plusieurs centaines d’années, sans entretien courant, certains ouvrages perdent en stabilité ou s’effondrent.
Aujourd’hui, ce sont les communes et les propriétaires privés d’alpages qui s’investissent dans la restauration des murs en pierres sèches. Dans son périmètre, le Parc naturel régional Jura vaudois leur apporte son soutien. Chaque année, environ 1000 mètres de murs sont restaurés grâce à cet engagement et au soutien du Fonds Suisse pour le paysage (FSP).
Fin de l’étape 3 et c’est avec plaisir que j’avale une chope de bière limonade au restaurant du col du Marchairuz.
A bientôt pour l’étape 4, avec de la descente et du plat !